Maurice a essayé de me flirter au Jardin zoologique du Québec, le 5 septembre. Il m'a raconté une petite histoire à saveur espagnole:
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Le toréador était en train de faire une passe éblouissante, mais il vient de glisser malencontreusement dans le sable de l'arène où il reste piteusement étalé.
Alors le taureau lui fonce dessus, il arrive sur lui, les cornes en avant, il s'arrete à quelques centimètres de son visage et il lui dit:
- Alors, M. le toréador ? On ne crane plus maintenant ? Et si j'étais vache ?
Jean-Maurice était bavard et insistant quand je l'ai rencontré au Jardin zoologique du Québec. Je n'avais rien à lui offrir, mais il me suivait et me donnait des poussées avec son front. «J'ai une histoire à te raconter !» qu'il me dit enfin.
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Un écureuil dit à un serpent:
- Arrete de me donner des coups de pied, ou je vais me facher !
- Comment, des coups de pied ? dit le serpent. Ça ne va pas dans ta tete ? Tu sais bien que je n'ai pas de pieds !
Et il part en haussant les épaules...
(Photo prise au Jardin zoologique du Québec)
Maurice était un des résidents de la ferme de notre Jardin zoologique fermé au public le 31 mars, de l'année dernière. Maurice et les autres animaux de la ferme ont été retournés chez leurs propriétaires, mais on a appris il y a quelques jours que 85% des animaux du zoo proprement dit et de la grande volière sont toujours sur place. Des vétérinaires et des préposés au soin veillent toujours sur eux, mais les visiteurs ne sont pas admis. Si la partie 'zoo' du jardin est fermée, les jardins demeurent, semble-t-il, mais la population les boudent en attente de la décision de réouvrir ce lieu paradisiaque dans l'état où il était à la fermeture.
La 'Coalition pour la survie du Jardin zoologique' continue de faire des démarches et d'organiser des manifestations dans l'espoir que cette triste histoire aboutisse à une fin heureuse pour les amoureux des animaux...
Bonne fin de semaine, mes amis (amies).