«C'est une photo de l'automne dernier, les ami(e)s. Ce jour-là, ma mère décidait de mettre NOS chaises de balcon au recyclage. À la fin de l'été, quand elle a un coup de blues elle se débarrasse des vieilles choses.
«Si je suis pensif, c'est que je suis plus très jeune. Avouez qu'y a de quoi s'inquiéter.
Depuis des mois qu'il attend qu'on puisse aller sur le balcon, maintenant que ça y est, il renifle l'air, attend 5 minutes et fait demi-tour.
- Galou... Tu ne vas pas rentrer déjà ?!
- D'abord, il fait pas chaud ! Et puis je reconnais pas mes chaises et t'as pas sorti mon coussin. Si tu veux me dire quel plaisir j'aurais à rester ici, j'suis curieux de savoir.
«Je vais vous faire une confidence, les zami(e)s. Ma mère s'énerve pour un rien. Et des 'riens' avec le Mattéo dans la maison, y en a quelques-uns dans une journée.
- Calme-toi un peu, maman, que je lui dit. Il a déglinqué le paravent ? C'est rien ! Fait un accroc dans le canapé ? Pas grave ! Un trou dans le tapis ? Boff... Cassé ton modem ? Un détail...
«Ce serait bien pire s'il risquait de te trancher la carotide et de t'arracher un oeil, et je survis, moi.
- T'as raison, mon Galou. Et puis j'ai quand même de la chance, j'ai qu'à câliner un de mes minous et le stress disparaît. C'est pareil avec Mattéo !
Mon ourson adoré... Depuis bientôt 13 ans, qu'il est à la fois...
mon confident,
mon réconfort,
mon enfant,
peut-être le plus beau cadeau que la vie m'ait faite...
l'occupant de la plus grande part de mon coeur...
Il m'est indispensable et le sait.
Quel bonheur de constater à chaque jour que l'amour démesuré que j'ai pour lui est partagé...
«Ouais... j'suis obligé de l'avouer, les amis... J'ai pris un coup de vieux ces dernières semaines. J'me sens comme avant mais à voir Mattéo déployer autant d'énergie me fait réaliser que j'suis incapable d'en faire autant et c'est le moral qui en prend un coup.
«J'suis quand même assez fier de moi: le p'tit serpent n'ose plus s'attaquer à moi quand j'suis bien réveillé. Je sais donner des coups quand il m'exaspère. Et quand j'en ai assez je le fixe de mon regard le plus autoritaire, et il est forcé de retraiter. Tout de même ! Peut-être que je vais finir par le convaincre que sa jeunesse ne lui donne pas le droit de se moquer de moi...»
«Les amis, depuis l'arrivée de mon frère (ça me fait tout drôle de l'appeler ainsi), je passe de l'éblouissement au désespoir.
«Ce petit a une énergie folle et une imagination qui roule aussi à 100 à l'heure. Si seulement vous le voyiez s'acharner sur la santé du plumeau que m'a donné ma marraine, vous en seriez ébahis.
Les plumes, ça l'excite. C'est de son âge si vous voyez ce que je veux dire En tous cas, il sait quoi en faire ! M'est avis qu'il a vécu jadis dans les coulisses des Folies-Bergères celui-là. »
Chers amis (amies), Gaston et sa maman vous remercient chaleureusement pour avoir permis sa sélection au titre de 'Sénior de la Semaine' Bonne semaine à tous !
Gaston ne l'avouera jamais, mais il trouve la maison bien grande en l'absence de Mattéo qui passe 24h chez le véto pour 'le passage obligé' d'un petit matou non reproducteur.
- Qu'est-ce qu'elle a la princesse, maman ? Il me semble qu'elle est toute... chose.
- Elle s'ennuie, Gaston. Elle aime bien pourchasser Mattéo et leurs courses folles lui manquent.
- C'est pourtant pas ce qu'elle me dit !
- Elle a son orgueil, la princesse. Tu la connais ! Et toi, Galou, il te manque Mattéo ?
- N'essaie pas de me tirer les vers du nez, maman. J'ai mon orgueil, moi aussi !
- T'as l'air songeur, mon matou. Quelque chose ne va pas ?
- Non-non...
- Mais si, je vois bien que tu n'es pas dans ton assiette...
- Dans mon écuelle, tu veux dire ? Normal, j'ai fini de manger, maman.
- Je parle sérieusement, Gaston. Dis-moi ce qui ne va pas.
- Ben... puisque tu insistes, mon amour-propre en prend un coup ces jours-ci ! Dès que Mattéo me brusque un peu tu viens à mon secours. C'est embarrassant !
- J'ai peur qu'il te blesse, mon Galou. Je voudrais pas qu'il arrive un accident.
- L'accident c'est lui, maman. Et t'en fais pas, je vais faire avec sans ton intervention !
Gaston et sa maman remercient tous ceux qui ont permis son élection au titre de 'Sénior de la Semaine'. Vous êtes d'adorables amies (amis).
(photo de septembre)
«Mischa rêve de retrouver les chaises du balcon, les amis, mais moi je suis plus sage. J'attends plutôt impatiemment que vienne le Réveillon. Je sais d'avance qu'il me faudra partager ma gamelle avec Mattéo, il mange pour deux ce p'tit serpent. Boff si ça peut le convaincre de me laisser un peu tranquille, je serai heureux...»
«Joyeux Noël, mes marraines chéries. Je ne t'oublie pas, ma petite Perle. Berthine, j'espère que le Père-Noël sera très généreux avec toi, ma nièce si belle et si douce.»
«Si vous me voyez les yeux grands comme des soucoupes, les amis, c'est que Mattéo n'en finit pas de m'étonner. Il court comme s'il avait une pile dans le bas du dos... Des fois j'aimerais avoir son énergie... et puis quand je songe aux joies de la sieste, je me dis que chacun prend son plaisir comme il lui plaît. Comme le dit l'adage : 'Chacun son métier...
- Qu'est-ce que tu marmonnes, Galou ?
- Les vaches de M. Séguin seront bien gardées, maman.
- Quoi ?!
Gaston m'a tiré les vers du nez et il sait maintenant que je lui cherche un petit frère... La joie ne l'étouffe pas, c'est le moins qu'on puisse dire...
- Pourquoi, maman ?
- Parce que la maison paraît trop grande sans Kali, matou. On est là à se regarder comme des âmes en peine tous les trois. Un peu d'action nous ferait du bien.
- Si c'est de l'action que tu souhaites, Mischa et moi on est capables d'en faire, tu sais ! On se boxe un peu et tout est dit !
- Vous joueriez la comédie... Garde des énergie, Galou. Le petit matou, s'il en vient un, promet de te redonner ta jeunesse, tu verras...
Bon week-end, les amis !
- Maman, dit Gaston. Tu sais comme j'aime les pigeons...
- Tu aimais beaucoup Roucoulo, même s'il te laissait souvent tomber pour aller s'empiffrer au MacDo. Oui, je me souviens, matou.
- Oublie cet épisode, il est trop triste. Bref, j'ai une histoire de pigeons pour les amis qui les aiment comme moi.
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À Las Végas, la ville du jeu, une centaine de coureurs avec dossard au dos prennent part à un marathon.
Un pigeon, qui les observe l'oeil allumé, dit à sa femelle :
- Allez, c'est le moment ! Moi je vais mettre tout ce que j'ai sur le 7 ! Et toi ?
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Bon week-end, les amis (amies). Prenez garde aux pigeons !
- Gaston, as-tu réfléchi à ce que tu ferais cet hiver pour rester en forme ? Ce serait super que tu ne reprennes pas les 2 grammes que t'as perdus...
- Je vais réfléchir, maman... Laisse-moi ça entre les mains... entre les pattes.
- Tu sais que tu ne pourras plus 'chasser la belette', ton gibier préféré.
- Je l'avais remarqué, maman. Figure-toi !
- Difficile de faire autrement, hen ? Elle passait pas inaperçue, la pitite.
- Ça tu peux le dire !
- Et alors, tu vas faire quoi pour garder la forme, matou ?
- Je vais boxer la princesse de temps à autre, mman. Je trouverai bien les occasions.
L'ourson a le blues de novembre... Le balcon, c'est du passé, l'été c'est du passé, même sa belette préférée qu'il ne peut plus taquiner... (soupirs).
Mischa lui a suggéré de faire un changement radical dans son look.
- Fais-toi teindre en tigré, l'ourson.
- Ah bon ! Et ça va ramener l'été et la belette, je suppose ?
- Non, avoua Mischa, mais ça me plairait assez de te voir ainsi. Ça serait d'un ridicule consommé !
Gaston ferma les yeux et s'ensuivit un de ses sourires chroniques.
- Qu'est-ce qui te fait sourire maintenant ? demanda la princesse.
- Je viens d'imaginer ta longue pelisse en bleu... Tu serais d'un ridicule fini !
Gaston est revenu tout ragaillardi de son voyage chez tatie Dan avec la belle Mousseline et ses frérots.
- On s'est pourchassés dans les feuilles mortes, maman. On a joué à cache-cache dans les plates-bandes. De vrais petits fous...
- Ah bon... Tu vas trouver ta vie un peu ennuyante à la maison, non ?
- Jamais de la vie ! Tatie Dan m'a promis de nous apporter tous ses sacs de feuilles pour les répandre dans la maison. Les filles et moi, on va se faire des tunnels partout !
- Je l'attends, ta Tatie, moi...
- Si t'étais gentille, tu nous ferais des plates-bandes aussi !
Gaston pontifie sur SON fauteuil rose (qui n'est pas rose, mais bon...).
- Maman, ça devient difficile d'occuper les filles le soir. J'ai beau essayer de les harceler, elles attrapent vite la mouche et c'est moi qui reçois des baffes.
- Eh ben, raconte-leur plutôt des blagounettes, Gaston. Elles adorent ça.
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Le papa d'un jeune garçon dit à sa femme:
- Notre fils fait trop de bêtises. J'vais lui acheter un vélo.
- Elle est jolie ton idée ! Et tu crois qu'il fera moins de bêtises ? demande la mère.
- Non, mais il ira les faire plus loin.
Le beau temps revenu, le nounours est serein...
«Ç'a du bon la pluie, maman...»
- Mais, matou, le soleil brille à pleins feux là...
- Justement ! On dirait que tout est neuf et propre. Y a que des p'tits moutons blancs dans le ciel et les oiseaux chantent comme jamais. Ils sont heureux, c'est certain.
- Et toi, mon Galou ? T'es heureux aussi ?
- Tu peux le dire ! Fais-nous pas rentrer tout de suite, dis ?
Bon dimanche, les amis !